40 ans sur le Tour !!!!!

Le partenariat entre Kawasaki et le Tour de France remonte à 1976, et de ce fait, est sans doute parmi les plus vieux du genre. François Etterlé, aujourd'hui organisateur des Cols Verts pour Kawasaki, et qui travaillait dans les années 70 pour la marque japonaise encore peu connue en France, se souvient : "Kawasaki est la dernière des grandes marques japonaises arrivée sur le marché français à la fin des années 60. Xavier Maugendre, l'importateur de l'époque (SIDEMM) était quelqu'un de très moderne, qui voyait à travers le marketing, le sport, la compétition, la meilleure façon d'implanter la marque."
C'est ainsi qu'en 1976, les Kawasaki font leur entrée au côté des bicyclettes dans la course Bordeaux / Paris, l'une des courses gérées par l'organisateur du tour. C'est Christian Fabre, ex-directeur du parc auto ASO (notre photo ci-dessous), qui remonte pour nous l'histoire de ce partenariat sportif unique : "Au départ, il était question de prendre des Derny, des vélos à moteur qui dataient de la guerre, donc complètementdépassés, il fallait trouver autre chose. Et Kawasaki nous a donc fourni des KH 100, carénées pour qu'elles puissent abriter les coureurs sur la route. Ensuite, nous avons eu deux KZ 400, une bleue dédiée au directeur du Parisien, une rouge pour le directeur de l'Equipe. Et peu à peu, le parc s'est étoffé, on a commencé à avoir des 750, des 1000 puis les GTR."

Aujourd'hui, 29 Kawasaki GTR 1400 sont dédiées à l'organisation du Tour de France, toutes assignées à une fonction particulière : 3 motos régulateurs (la "police" interne du tour, règlent la circulation de la course), 3 motos infos (informent l'organisation des évènements de la course, échappées, crevaisons, etc.), 1 moto ardoisier (signale aux coureurs les temps entre échappées et peloton), 2 motos juges (classement en haut des cols, sprints intermédiaires), 6 motos commissaires (contrôlent la "triche", au besoin avec des caméras), 2 motos "fraîcheur" (ravitaillent les échappées en boissons fraiches), 1 moto médecin (dédiée aux échappées, 1ers soins en cas de chute), 2 motos photographe (service presse ASO, base média), 3 motos presse quotidienne (journalistes locaux), 4 motos régulateurs de la caravane (circulation des véhicules hors course), 1 moto de réserve en cas de problème.

C'est une question qui revient régulièrement, à l'occasion de la retransmission des grandes épreuves des cyclistes. Christian Fabre lève le voile : "Le recrutement des pilotes de moto se fait par bouche à oreille, généralement des pilotes qui sont déjà sur des courses régionales. Il y a aussi 3 anciens coureurs cyclistes, des gens qui ont le sens de la course, ce qui est très important pour connaitre les trajectoires de coureurs, savoir où il vont attaquer. On n'a pas besoin d'avoir fait le Dakar (même si on a compté Raymond Loiseau parmi nous !) pour être pilote moto sur le tour de France, mais évidemment posséder certaines aptitudes. On teste les motards d'abord sur des épreuves pas trop compliquées, et ensuite on voit si ça colle ou non. Cette réglementation de circulation dans la course est très spécifique, notamment toutes les motos roulent à gauche et se doublent par la droite, les descentes de cols se font hors des trajectoires en permanence, souvent sur l'extérieur... La priorité c'est évidemment les coureurs, puis les directeurs sportifs, ensuite les commissaires. Le motard doit avoir deux yeux derrière, un oeil devant... c'est pas évident, surtout avec un passager derrière !"

Compte tenu de son ancienneté, une sorte de "gentleman agreement" a toujours prévalu entre les organisateurs du Tour de France cycliste et Kawasaki. Des KH100 et KZ 400 des débuts, ce sont aujourd'hui pas moins de 30 GTR 1400 qui sont confiées par Kawasaki à ASO et qui leur sont restituées en fin de saison, puis révisées et revendues dans le réseau. Onze motos assurent toute la saison sur les différentes courses (Paris Nice, Paris Roubaix, etc.), 29 partent sur le Tour de France.
Pour l'anecdote, ce partenariat se "limite" à cette prestation (même si elle a forcément un coût), Kawasaki ne payant aucun droit par ailleurs pour apparaître sur le tour, contrairement aux autres partenaires.

Enfin, outre les 300 véhicules de l'organisation, le Tour de France c'est près de 4 000 véhicules, soit une file de 20 km si on les mettait bout à bout...

source : Motostation

jc