Manifestation nationale les 16 et 17 avril 2016 pour dire « stop » au contrôle technique des deux-roues motorisés !
Le 2 octobre 2015 à l’issue d’un comité interministériel de sécurité routière (CISR), le Premier ministre, Manuel Valls, annonçait la mise en place prochaine d’un contrôle technique à la revente pour les deux-roues motorisés.
« Ce projet est censé améliorer la sécurité routière et mieux protéger les consommateurs. Ces arguments sont faux ! » rétorque la Fédération française des motards en colère (FFMC).
« Le contrôle technique n’a qu’un objectif : créer une taxe supplémentaire dont les premiers bénéficiaires sont les grandes enseignes de contrôle technique ! »La Fédération Française de Motocyclisme (FFM) et le Comité de défense des loisirs verts motorisés (Codever) appellent à une mobilisation nationale les 16 et 17 avril prochains. Ces fédérations de motards regrettent que le gouvernement continue d’agir dans l’intérêt des lobbys économiques au lieu d’investir dans la sécurité des usagers de la route.
Aucun impact sur la sécurité routièreLes pouvoirs publics justifient cette mesure au prétexte d’une plus grande sécurité routière. Faux ! L’étude MAIDS contredit cet argument et indique que l’état du véhicule n’est en cause que dans 0,3 % des cas d’accidents.
Par ailleurs, dans son enquête « 2-roues », la Confédération Française des Experts Automobiles (CFEA) n’a constaté aucun défaut sur les éléments de sécurité de 4 500 2RM accidentés.
Enfin, les statistiques de ces quinze dernières années montrent que la mortalité des motards a chuté de 38 % en France (sans contrôle technique !) tandis que la baisse n’est que de 31 % en Allemagne alors que ce pays impose un contrôle technique périodique.
Aucun intérêt pour la protection consommateurCe projet de contrôle technique ne sera pas une protection réelle pour le consommateur. En effet, l’immense majorité des vices cachés sont du domaine mécanique et nécessitent une intervention plus poussée que le simple contrôle visuel avancé par Emmanuel Barbe, le délégué à la sécurité routière du gouvernement.
« Assurer l’inverse relève de la contre-vérité, d’autant qu’aucune étude ne permet de corréler une meilleure protection du consommateur avec l’instauration d’un contrôle technique », souligne la FFMC.