Vous n’êtes pas sans savoir que l'UE a décrétée et signée un décret autorisant les constructeurs a fabriquer des moteurs hors nomes anti pollution actuelles de la loi en vigueur. Double scandale à mon avis, car des élus décrètent au bon vent des envies des industriels et constructeurs et de plus cela viendrait couvrir non pas un constructeur dans la tourmente mais l'ensemble qui se fait un "rétrofit perso" afin de valider la majorité des moteurs en exercice, car il ne faut pas se leurrer, il n'y a pas qu'un seul constructeur qui a triché, cela se saurait et serait déjà copié par les autres si réellement les moteurs diesels ne polluaient pas en rejet d'émission et si ils ne consommaient que 3l/100kms!!!!
Quand je pense que l'on veut nous interdire les centres villes à nous motos en essence au nom de la pollution!!!! mais de qui se moquent t on ? !!!!!!! Cela devient une maladie ordinaire que le mensonge d'Etat ! De qui que cela soit , toujours une préférence , un privilège de ceux qui ne sont que nos élus, ils ne devraient jamais l'oublier !
Alors que les répliques du scandale Volkswagen continuent à secouer l'industrie automobile européenne, les experts de Bruxelles livrent une conclusion pour le moins surprenante, fruit parait-il de cinq ans de cogitation. Mercredi 28 octobre, le comité technique a en effet décidé de relever les seuils d'émission de gaz polluants pour les moteurs diesel dans les nouvelles procédures de tests. De fait, la marge de tolérance concernant les émissions d'oxyde d'azote des moteurs diesel s'élèvera à :
• 110 % pour les nouveaux modèles homologués à partir de septembre 2017 (mise en circulation en septembre 2019)
• 50 % pour les nouveaux modèles homologués à partir de janvier 2020 (mise en circulation en janvier 2021)
[size=16]Un camouflet cinglant
Pour rappel : le niveau d'oxyde d'azote maximal toléré par la norme Euro6 est actuellement de 80 mg/km pour les véhicules diesel. Côté moto, on en est à 150 mg/km pour les grosses cylindrées homologuées Euro 3 et 90 mg/km pour Euro 4. De fait,
un diesel homologué Euro 6 en 2017 pourra rejeter pratiquement deux-fois plus de NOx qu'une moto homologuée Euro 4.
Et c'est bien là que le bât blesse : à l'heure où la moto est dans le collimateur des communautés urbaines françaises, avec en guise d'apéritif une interdiction de circuler effective pour les 2RM antérieurs au 1er juin 2000 (Euro 1) dans Paris, lâcher la bride aux constructeurs de "poêles à fuel" dans l'intervalle passe pour
un camouflet cinglant aux usagers de deux-roues motorisés.
Emissions de de NOx, maximum autorisé : Diesel / Moto 4-temps
• Euro 1 : non pris en compte / 300 mg/km
• Euro 2 : non pris en compte / 300 mg/km
• Euro 3 : 500 mg/km / 150 mg/km
• Euro 4 : 250 mg/km / 90 mg/km
• Euro 5 : 180 mg/km / 60 mg/km
• Euro 6 : 80 mg/km / -
Deux poids, deux mesures
Pendant que les motards français manifestaient le 10 octobre 2015,
Ségolène Royal déclarait que «
pour réduire la pollution, tous les moteurs doivent s'améliorer, y compris ceux des deux-roues même s'ils ne sont pas les plus polluants. Au lieu de manifester, il faut sortir de ce problème par le haut et essayer de trouver des solutions tous ensemble. »
Or, selon le communiqué officiel de l'EU, la décision de relever - et pas qu'un peu ! - les seuils d'émission de NOx «
prend en compte les limitations techniques dans l'amélioration des moteurs diesel ». Étonnamment,
la même largesse n'est pas accordée aux motos, désormais pénalisées d'avoir simplement suivi à marche forcée le calendrier imposé par Bruxelles :
Dates d'application des normes Euro : Auto / Moto
• Euro 1 : 1993 / 1999
• Euro 2 : 2003 / 1996
• Euro 3 : 2006 / 2001
• Euro 4 : 2006 / 2016
• Euro 5 : 2011 / 2020
• Euro 6 : - / 2015
Le pot de terre contre le pot de vin ?
Il faut dire que les deux industries ne tirent pas dans la même catégorie.
L'automobile représente douze millions d'emplois dans l'Union Européenne et VW est de deuxième constructeur mondial, derrière Toyota. La branche est donc un géant qu'il vaut mieux éviter de réveiller. Les constructeurs européens de motos, eux, sont des Petits Poucets dont la voix ne porte pas très loin, dans les coursives de Bruxelles.
Quant au
diesel, même si sa part tend à diminuer, il reste
majoritaire dans le parc automobile européen : 52% des voitures neuves immatriculées en Europe en septembre étaient des diesel. Le cas français est encore plus caricatural : 65 % du parc tourne au mazout, 56% des voitures neuves immatriculées en France en septembre étaient des diesel.
Une poule aux oeufs d'or, certes malmenée par les environnementalistes, mais que nos décideurs continuent
à choyer par intérêt économique : 60 % des véhicules par PSA et Renault en Europe sont des diesel. En ces temps de crise et de chômage massif, on comprend bien qu'il convient de ne pas se mettre les constructeurs nationaux à dos...
Quid de la logique environnementale ?
Alors que l'étau se resserre sur le
deux-roues motorisé, pourtant considéré par l'
ADEME comme une
alternative urbaine à la voiture car émettant
moins de CO2 et trois à quatre fois
moins vorace en place, la décision de l'Union Européenne semble difficile à justifier, hors pression économique bien entendu.
Par ailleurs,
elle remet partiellement en cause les zones de circulation restreinte instaurées par la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Difficile de trouver logique qu'u
n diesel vendu neuf en 2020 pourra y pénétrer alors qu'un deux-roues motorisé antérieur à 2014, homologué Euro3 et n'émettant pas plus - voire moins - d'oxyde d'azote, en sera banni !
Voilà qui semble d'ailleurs embarrasser la ministre de l'
Ecologie et du
Développement Durable. «
Ce n'est pas une bonne décision. Elle a été prise par un comité technique et je considère que des décisions de cette importance doivent être prises au niveau politique » a-t-elle déclaré au micro de RTL, promettant une révision de la décision et de remettre «
les choses au clair et au carré ». Reste à savoir quelle sera la position du
Parlement européen, dans les couloirs duquel les
groupes de pression prolifèrent...
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Par Alex R. Guichard- Photos AFP